Zelensky convoque le 11-Septembre devant le Congrès américain, Poutine se vante d’un « succès »
Vous avez raté les derniers événements sur les tensions en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :
L’info du jour
Le président ukrainien s’est exprimé, par visioconférence, devant le Congrès américain. Les élus lui ont d’abord réservé un accueil particulièrement chaleureux, avec une ovation debout, et la présidente de la Chambre des représentants a lancé un « Slava Ukraina » (« Gloire à l’Ukraine »). Volodymyr Zelensky a profité de ce moment pour appeler une nouvelle fois l’Occident à mettre en place une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine, mais il a surtout cherché à concerner les représentants américains en évoquant leur propre récit national.
Tout en projetant une vidéo des bombardements sur Kiev, l’ancien acteur a établi plusieurs parallèles entre la guerre en Ukraine et les évènements les plus traumatisants de l’Histoire américaine. « Dans votre grande Histoire, vous avez des pages qui vous permettent de comprendre les Ukrainiens », a-t-il lancé. « Souvenez-vous de Pearl Harbor, ce terrible matin du 7 décembre 1941, quand votre ciel était assombri par les avions qui vous attaquaient », « souvenez-vous du 11-Septembre, ce terrible jour de 2001 », a-t-il ajouté. « Cette terreur, l’Europe ne l’a pas vécue depuis quatre-vingt ans », a-t-il martelé, avant de lancer : « être le leader du monde, c’est être le leader de la paix » à l’attention de Joe Biden.
La phrase du jour
« L’opération se déroule avec succès, en stricte conformité avec les plans préétablis. »
Vladimir Poutine a affirmé, dans des propos retransmis à la télévision russe, que son opération militaire était un succès, tout en assurant ne pas vouloir occuper l’Ukraine. Le chef du Kremlin en a profité pour fustiger l’attitude « odieuse » des Occidentaux. « Des parallèles s’imposent avec les pogroms antisémites », dénonce le président russe, tout en expliquant que le « Blitzkrieg » économique occidental contre la Russie a échoué.
Le chiffre du jour
100. Selon le ministère ukrainien de la Défense, la barre des 100 enfants décédés depuis le début de l’invasion russe a été franchie, une « ligne tragique et sanglante ». Un terrible épisode a par ailleurs émaillé la journée : dix personnes faisant la queue en pleine rue à Tcherniguiv pour du pain ont été tuées par des tirs russes, selon le parquet.
La tendance du jour
Même si les combats et les bombardements continuent, touchant particulièrement les civils, la voie diplomatique semble rester ouverte. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a ainsi indiqué dans la matinée que l’option d’une neutralité de l’Ukraine sur le modèle suédois ou autrichien était « discutée actuellement » et constituait un « compromis » possible. Les négociateurs ukrainiens ont toutefois rejeté cette possibilité, indiquant que leur pays étant en « état de guerre directe », « le modèle ne peut être qu’ukrainien ». Kiev a également mis l’accent sur « des garanties de sécurité absolues » face à Moscou.
Mais en l’absence de cessez-le-feu, l’aboutissement de ces discussions semble improbable. Les divergences entre le discours officiel de Moscou, toujours plus dur dans sa répression de l’opinion avec plus de 15 sites d’informations suspendus en une journée, et les appels du président Zelensky sont difficiles à conjuguer. En plus des morts de Tcherniguiv, l’armée ukrainienne a indiqué qu’un convoi de civils quittant Marioupol avait été la cible de lance-roquettes Grad. « Selon un premier bilan, il y a des morts », a-t-elle ajouté. En début de soirée, la mairie de Marioupol annonçait qu’un théâtre abritant « des centaines » de civils avait été touché par une frappe aérienne russe.