L’inflation pourrait dépasser les 4 % en mars, alerte l’Insee

Si les sanctions occidentales font très mal à l’économie russe, le porte-monnaie des Français n’est pas épargné par la guerre en Ukraine. Portée par la flambée des prix de l’énergie, l’inflation pourrait atteindre 4 % sur un an au mois de mars, selon l’Insee, après avoir déjà atteint 3,6 % en février. Et au deuxième trimestre, l’inflation pourrait encore grimper autour de 4,5 %, ajoute l’Institut national de la statistique dans sa dernière note de conjoncture, précisant que ces prévisions reposent sur l’hypothèse d’un prix du baril de pétrole qui se maintiendrait à 125 dollars, soit son niveau atteint au tout début du mois de mars.
« Un choc de prix, d’incertitude et de confiance »
La guerre provoque « un choc de prix, d’incertitude et de confiance », a résumé Julien Pouget, chef du département de la conjoncture à l’Insee, lors de la présentation de cette note. Les dernières enquêtes de l’Insee montrent ainsi une chute des perspectives d’activité des entreprises, en particulier dans l’industrie, la crise attisant l’inflation et les difficultés d’approvisionnement de certaines matières premières.
De même, les ménages craignent une baisse du niveau de vie en France et une dégradation de leur situation financière, alors que traditionnellement, les enquêtes réalisées juste avant une élection présidentielle sont propices à l’optimisme. Aux incertitudes liées à l’évolution du conflit en Ukraine et à ses conséquences, s’ajoutent celles sur l’épidémie de Covid-19, qui reprend de la vigueur en Chine, explique l’institut.