Le réseau social MYM lance ses live payants, un « outil clé » pour changer de dimension

L’ascension continue. Nouveau venu dans la French Tech 120, qui réunit les 120 start-up françaises les plus prometteuses, le réseau social MYM s’apprête à franchir une étape de plus. La plateforme, qui permet aux créateurs de générer des revenus directs grâce à leurs contenus, lancera ce mercredi sa fonction live.
« En tant que tel cela n’a rien de révolutionnaire pourtant, il s’agit pourtant d’un outil clé », sourit Pierre Garonnaire, l’un de deux fondateurs. « Cela permettra aux influenceurs de monétiser encore plus leur audience, d’autant que ces live sont très attendus par leur communauté », explique-t-il. Car ces contenus seront, comme le reste, payants. C’est la particularité du réseau social. C’est aussi ce qui fait la différence avec d’autres concurrents que peuvent être Instagram ou Tik Tok.
Jusqu’à 3 heures de direct
« La fonctionnalité permettra d’aller jusqu’à trois heures de direct », précise Gaspard Hafner, cofondateur de MYM. Concerts, live shopping, masterclass, moments plus intimistes en studio, conseils sportifs ou beauté, cours de yoga ou de danse, tout se monnaiera. Seuls les abonnés qui paieront auront accès aux contenus. Quant au prix, il sera là encore librement fixé par l’influenceur. Entre 10 et 50 euros pour une fourchette « raisonnable ».
« C’est vraiment un boost supplémentaire qui peut permettre à chaque créateur de doubler ses revenus », poursuit Pierre Garonnaire. Mais l’entreprise ne s’en cache pas, c’est aussi pour elle un moyen d’atteindre « une autre dimension » en attirant des artistes de renom, issus de la scène musicale, peu présents jusque-là. Un tremplin aussi pour croquer des parts de marché en Europe. Jusqu’à présent, 80 % des utilisateurs de la plateforme sont Français.
120 millions de chiffres d’affaires pour 2022
Lancée à Lyon en 2019 par deux amis d’enfance, MYM a rapidement trouvé son public, bousculant les codes du marché. Huit millions de fans recensés aujourd’hui, quatre millions de contenus publiés en 2021. Un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros et 40 millions d’euros reversés aux créateurs qui peuvent ainsi gagner 30.000 euros par mois, voire 150.000 pour les plus productifs. « Notre ambition pour 2022 est de doubler tous ces chiffres », ajoute Gaspard, confirmant viser les 120 millions de chiffres d’affaires d’ici la fin de l’année.
Autre nouveauté : il sera désormais possible de payer son abonnement en cryptomonnaie. Une première là encore. Enfin, la start-up songe à effectuer une levée de fonds. Ce qu’elle n’avait encore jamais fait. « Pour nous développer aux Etats-Unis », conclut Pierre Garonnaire.
La plateforme lance également ce mercredi à 18 heure sa première keynote [conférence] pour présenter la nouvelle fonctionnalité live :