Le nombre d’arrivées de réfugiés ukrainiens à Strasbourg double chaque jour

Deux femmes et trois enfants, des réfugiés ukrainiens, ont eu un petit peu de chance ce lundi. Ils sont les premiers à bénéficier d’un logement de fonction mis à disposition par la Collectivité européenne d’Alsace, situé dans le collège François Truffaut, dans le quartier de Hautepierre à Strasbourg. Fatiguées, angoissés, les deux petites familles, en provenance de Kharkiv pour l’une et de Kiev pour l’autre, ne s’étendent pas sur leur triste aventure. « C’est trop tôt pour en parler » confie l’une des femmes. Arrivés sans aucune affaire, ils étaient en transit pour le Portugal, sans avoir aucune attache ou parents là-bas. Mais « c’était la destination du seul car » qui leur avaient permis d’échapper à la guerre. C’est lors d’une étape dans les locaux de la CEA, que l’affaire s’est décantée pour elles. Après avoir été hébergé chez une Strasbourgeoise, les voilà à présent à l’abri.
Chanceux, car les logements notamment collectifs commencent sérieusement à manquer, car le mouvement s’accélère à Strasbourg, porte d’entrée naturelle vu sa position géographique et de son statut de capitale européenne. « De 130 personnes par jour depuis vendredi on est passé à 250 par jour et ça continue d’augmenter confirme la préfète Josiane Chevalier. Plus de 150 personnes sont passées rien que ce matin au centre de premier d’accueil. »
La saturation des capacités d’hébergement à Strasbourg
Depuis le début de la crise, 1.100 personnes sont arrivées dans le Bas-Rhin et 800 ont été hébergées d’où « la saturation de nos capacités d’hébergement, explique la préfète. Il faut trouver d’autres solutions. » Des solutions qui passeront inévitablement par une répartition des arrivants sur l’ensemble du Grand-Est. « D’ailleurs un car est parti pour les Vosges cet après-midi avec une cinquantaine de personnes, mais il faudra travailler sur toute la région Grand-Est, voire au-delà si nos capacités venaient à être saturées » prévient Josiane Chevalier.
Pour rappel, les hébergements collectifs sont toujours privilégiés par les autorités. Une centaine de places dans des logements privés ont également été identifiées. « Mais ce n’est pas de l’hébergement d’urgence que l’on recherche, mais pérenne, insistent les autorités. » Les choses peuvent durer…
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